Un de perdu, 10 de retrouvés! Chouette, non?

Ici, point n’est question d’avoir perdu ses clés ! Ceci restera toujours un contre-temps rageant et bien peu productif.

Ni d’avoir perdu une personne chère décédée. Cela restera toujours un drame que chaque être vivant sur cette bonne vieille terre devra subir à un moment donné de sa vie.

En revanche, perdre un quelconque lien a une personne ou à une situation à laquelle on est attaché peut être un petit coup de pouce du destin pour nous amener à une plus grande liberté. Si si…

L’être humain a tendance à se laisser enfermer dans des liens d’attachement qu’il croit être de l’amour ou de l’amitié. Amour pour l’autre ou amour narcissique pour lui-même, parfois faire la distinction entre les deux est difficile, mais ce n’est pas mon propos d’aujourd’hui.

On peut perdre confiance, perdre de l’intérêt, perdre l’envie, perdre l’intimité créée. Le dénominateur commun de toutes ces pertes est à mon sens la conséquence d’une sorte de trahison. Trahison effective ou trahison occulte non dite, larvée. La seule trahison qui nous touche vraiment est bien souvent le fait d’un proche ou de quelque chose qui nous tient à cœur. Si non, il n’y a pas grand chose à trahir.

Un être que l’on perd parce qu’il s’éloigne, perd de l’intérêt et de l’envie, peut être alors un vrai gain. De même pour une situation qui évolue à notre désavantage alors qu’on y tient parce qu’elle nous rassure ou nous donne un sentiment d’existence.

On perd en fait, un lien nauséabond, car non investi par un sentiment vrai, et on gagne illico presto un bel espace de sécurité émotionnelle que l’on peut remplir par de nouveaux liens plus nourrissants.

Le premier lien nourrissant qui devrait venir se greffer dans ce trou béant est un retour à soi. Renouer davantage encore avec la confiance en soi, les talents et les valeurs qui nous habitent. Les découvrir, les développer et les amplifier. Quel gain magnifique en développement de soi en comparaison avec cette perte.

Le second lien nourrissant que l’on gagne est que l’on a toute liberté de se tourner en conscience vers le reste du monde tout entier. Au lieu d’avoir son mental attaché à cette seule personne ou à cette seule situation, une multitude de potentiels relationnels ou situationnels se présentent à nous si on accepte de faire pivoter son esprit à 180 degrés pour tourner le dos à ce qui s’en va.

Le troisième lien nourrissant qui peut naître vient de notre besoin de guérison. Être quitté, perdre son job, sa santé, sa tranquillité, son hobby, bref, toute perte fait mal. Et quand on a mal, on découvre qu’il y a beaucoup de choses et de personnes qui peuvent nous faire du bien. Des massages ou autres thérapies, la nature, la lecture, la musique… On gagne un nouveau lien avec une flopée de techniques ou de routines de bien-être qui dorénavant nous accompagneront tout au long de notre vie. On fait de nouvelles connaissances avec qui on rit, on parle et qui font du bien.

Le quatrième lien nourrissant qui peut naître vient de notre sentiment de valeur personnelle. Se sentir trahi, rejeté, abandonné, perdre ce à quoi on tient est blessant. Cela écorche l’image que l’on a de soi. Pour avancer, il est nécessaire de se reprendre en main pour améliorer la vision que l’on a de soi. On crée alors un nouveau lien avec son image en reprenant le sport, en travaillant son look, sa silhouette,

Le cinquième lien nourrissant qui peut naître vient de notre imaginaire. Perdre une relation ou une occupation laisse un espace vacant que l’on ne peut laisser vide. La nature a horreur du vide et si on ne veut pas être poussé par elle à remplir ce vide par des activités aliénantes ou mauvaises pour notre santé, il nous faut réagir. Pour cela, rien de mieux que de plonger dans son imaginaire pour retrouver nos rêves d’enfant et « qui on a toujours eu envie d’être ». On retrouve le lien avec notre enfant intérieur.

Le sixième lien nourrissant qui naît en découle directement. On a visualisé nos rêves. Il est temps de se lier à l’action pour les réaliser. Nouveaux objectifs, nouvelles stratégies, du changement de décoration de son lieu de vie au nouveau cours de langue, en passant par la préparation du futur voyage, un lien puissant à la personne active qui sommeillait en nous se crée.

Et pour que l’action reste ciblée et puissante, il faudra créer deux nouveaux liens puissants. Le lien à ce qui nous habite au plus profond de nous, notre essence que l’on connecte par la méditation. Et le lien du ressourcement qui nous pousse à découvrir ce qui a du sens, ce qui nous fait vibrer, ce qui stimule notre vitalité.

Le dixième lien qui peut naître est qu’après tout cela, on se sent pleinement rayonnant et heureux. On a fini grâce à cette perte par créer un lien nourrissant puissant avec le vivant, avec la vie, avec le Tout. Et c’est magique !

C’est pourquoi ce que j’ai longtemps appelé une trahison est ce que j’appelle aujourd’hui une bénédiction. C’est l’univers tout entier qui clarifie mes idées en m’épargnant du temps et de l’énergie.

Il faut savoir laisser gagner ceux qui cherchent à nous perdre.

J’aime cette phrase dont je ne connais pas l’auteur.

En laissant gagner celui qui cherche à nous perdre, on devient gagnant tout comme lui, mais à la puissance 10! On perd un lien pourri pour gagner 10 liens nourrissants!

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