Qu’avez-vous à me vendre?

Du fond des âges, Tite-Live, historien de la Rome antique, né au 1er siècle avant J-C, exprimait ceci: « les gens d’esprit et de cœur se font leur fortune eux-mêmes. »

Aujourd’hui, en cette rentrée 2018, certains cherchent à développer leurs affaires pour faire fortune mais la plupart, essayent de garder la tête hors de l’eau en assurant tant bien que mal les charges financières inhérentes à leur train de vie.

Chacun, quelque soit son but se tourne vers l’extérieur pour rechercher des clients ou satisfaire son employeur afin de maintenir ou d’élever son niveau de revenu.

Est-ce cela que Tite-Live veut dire par « faire sa fortune soi-même »?

Je ne le pense absolument pas. Nos standards actuels nous poussent à croire que la richesse arrive par une attitude uniquement orientée vers le gain d’argent à tout prix. On cherche à monnayer notre temps, notre productivité et nos créations matérielles. Et on s’adresse à des clients potentiels qui cherchent davantage à acheter un prix que les caractéristiques intrinsèques d’un produit ou d’un service. C’est la course au meilleur prix aux dépens de la valeur des choses.

Alors l’idée émergente devient, plus je fais en masse, plus je produis en masse, plus je vends en masse et plus je peux faire fortune. On devient alors des chercheurs de quantité au lieu de se focaliser sur la qualité.

Cette seule notion de masse annule celle d’individualité. Et je ne parle pas ici d’individualisme. L’individualité se révèle au sein de l’échange avec l’autre. L’aspect unique de qui nous sommes ne s’exprime pleinement que si nous sommes en interrelations avec les autres sans chercher à ressembler à tous, c’est à dire sans se conformer à la moyenne de ce qui est, sans vouloir plaire aux plus nombreux.

Associer individualité et valeur nous rapproche de la pensée de Tite-Live.

Plus quelque chose est rare plus cela a de la valeur.

Plus l’individu développe en lui des qualités d’esprit et de cœur qui lui sont propres, qui sortent de l’ordinaire, qui sont passées par les tamis successifs du travail sur soi et du développement personnel, plus il possède un aspect unique et riche de bienfaits à partager aux autres.

La moindre conversation avec lui vous transporte dans des sphères où il fait bon être. Il transpire naturellement une énergie positive qui donne envie de plus, de mieux et qui nous fait dire « encore ».

Il apporte un point de vue unique sur les sujets qui semblent voués à s’échouer lamentablement sur les côtes d’une vie compliquée permettant ainsi des résolutions a priori impossibles.

Il sait créer des outils ou des produits qui ont une pertinence d’utilisation hors du commun, qui touchent les autres par l’originalité du concept qui sort du tout rationnel pour apporter une note intuitive à la technique.

Il a, de part son unicité personnelle une capacité naturelle à fédérer une communauté positive autour de lui, des fans et donc des acheteurs potentiels.

Le terme acheter fait peur. Le terme vendre encore plus. Le mot « argent » véhicule dans l’esprit humain des croyances négatives énormes telles que « l’argent est sale », « ceux qui ont beaucoup d’argent sont tous des escrocs », « on ne peut pas être sincère et empathique et en même temps faire payer un prix élevé pour ses services « ….. Bref, dans l’imagerie de nos sociétés, vendre, se vendre, est un acte malsain.

Pourtant nous passons tous nos journées à vendre et ce depuis la nuit des temps. L’enfant vend à ses parents les vertus du jouet qu’il a envie d’avoir ou de la glace au chocolat qu’il souhaite pour son goûter afin de les décider à lui offrir. Les femmes vendent leur qualités féminines en utilisant tous les artifices de séduction et cosmétiques pour se mettre en valeur. Les hommes bombent le torse et posent des actions qui leur permettent de montrer la pertinence de leur savoir-faire et leur touche virile pour faire passer le message qu’ils sont utiles et performants.

Tous les échanges humains sont basés sur la notion de vente, à comprendre dans sa définition initiale, c’est à dire un échange de valeurs. Nous vendons une valeur que nous possédons sous forme de qualité, de talent, ou de bien matériel en échange d’une autre valeur, qui peut être une relation, un sourire, une invitation ou tout simplement une somme d’argent.

L’individu qui aura développé en lui des qualités d’esprit qui lui permettent d’accéder à un savoir-faire faire particulier, de créer des services ou des biens originaux car en adéquation avec sa nature unique aura plus de valeur à échanger avec autrui.

L’individu qui aura développé en lui des valeurs de cœur qui lui permettent de comprendre l’humain de manière particulière, de faire preuve d’une compréhension, d’une bienveillance et d’une empathie hors norme envers autrui aura plus de valeur à échanger également.

Celui qui saura développer en lui ces deux qualités en respectant profondément « qui il est » et « son talent unique » qui lui viennent du plus profond de ses tripes sera une personne d’une extrême richesse intérieure et aura une grande valeur personnelle à partager avec l’humanité pour l’aider à grandir, à vivre dans plus de confort et à elle même élever ses valeurs d’esprit et de cœur.

Cette richesse intérieure, de part la notion d’échange de valeur qu’est la vente quelqu’en soit l’expression, lui apportera la fortune financière ou autre selon la monnaie d’échange qu’il choisira.

C’est pour cela que je vous invite à développer votre richesse intérieure. À rester l’esprit ouvert pour apprendre de nouvelles connaissances, pour toujours découvrir de nouveaux horizons afin de développer votre valeur personnelle. Je vous invite à découvrir votre talent ultime et à développer en vous la maturité émotionnelle inhérente aux qualités du cœur pour que vous ayez de magnifiques valeurs à me « vendre » quand je vous rencontrerai !

L’humanité n’a plus besoin de clones-esclaves enfermés dans la croyance que c’est ce qui est extérieur à eux qui détient la richesse et qu’il faut s’y conformer pour en obtenir quelques miettes. La plus grande richesse de l’humain est en lui, elle est accessible en abondance. Il suffit de se tourner enfin vers soi pour découvrir que chacun est doté d’une grande puissance et d’un talent qui lui est propre. Croyez en ce que vous êtes et croyez toujours que vous avez en vous une richesse qui manque à d’autre. Ne la dépréciez pas.

Je vous rappelle que certains ont été dotés à la naissance du don ultime de chasser les papillons. C’est la chose qu’ils aiment faire le plus et pour laquelle ils connaissent de la réussite. « Ce n’est pas un métier! » diront la plupart . Pourtant tous ceux qui y ont cru et qui ont respecté cette capacité ont su changer positivement leur vie.

Avec son filet à papillon, fait maison à partir d’une moustiquaire, Aïcha poursuit des espèces rares dans les allées sablonneuses de la forêt d’Arabuko Sokode sur la côte Kényane. « J’aime capturer les papillons. Ça me rapporte de l’argent  » explique cette mère de famille. « J’ai besoin de la forêt, parce qu’elle nourrit les papillons  » poursuit-elle essoufflée, le nez perlé de sueur, mais tout sourire. Il y a quelques années pourtant Aïcha Ali, comme la plupart des 100000 villageois qui habitent autour de cette forêt tropicale avait « une image négative de la forêt « , raconte Maria Fungomeli, scientifique kenyane de 29 ans. « Les fermes étaient attaquées par les éléphants et les singes. Les villageois voulaient que la forêt disparaisse. » De nombreux autres habitants coupaient les arbres pour vendre le bois, menaçant les espèces en danger d’oiseaux et d’animaux, comme l’éléphant et le rat-trompette, qui vivent à Arabuko Sokoke, situé à 450 kilomètres au sud-est de Nairobi. Mais aujourd’hui, grâce au projet Kipepeo qui signifie « papillon » en kiswahili, 800 familles vivent grâce aux papillons qui abondent dans la forêt et sont exportés essentiellement en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, pour des expositions et des musées d’histoire naturelle. « Je serai fou aujourd’hui de couper des arbres » lance Suleiman Kachuma, un kenyan de 42 ans qui gagne 1000 à 1500 shillings par mois contre 500 à 800 avec la coupe du bois. « Avant les gens avaient quelques chèvres et poules. Maintenant les paysans ont plus de poules et même du bétail pour certains. Le projet a vraiment changé nos vies », affirme-t-il du haut de son mètre 60. Pelisitna Isaac, une frêle maman, se réjouit, elle, de pouvoir « répondre aux besoins » de ses trois enfants. « Il nous arrivait d’avoir faim », mais plus maintenant, assure-t-elle, avant de confier ses chrysalides à Kipepeo. Le projet, lancé en 1993 et financé à l’époque notamment par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), n’achète en effet pas les papillons, mais les chrysalides. Les villageois doivent donc, après avoir capturé quelques spécimens, les faire reproduire. George Jefwa, qui a abandonné son petit commerce pour l’élevage de papillons, a construit une « ferme » : une grande cage de piquets de bois qui supportent des filets. À l’intérieur, des dizaines de papillons aux ailes tachetées de bleu turquoise, vert luisant ou jaune soleil virevoltent et se reproduisent. George, qui a appris à identifier des dizaines d’espèces, ramasse régulièrement les œufs, de minuscules perles translucides, les enferme dans des boîtes en plastique, pendant environ cinq jours. Une fois les chenilles écloses, il les pose sur une plante dont elles se nourrissent pendant un mois avant de se transformer en chrysalides, prêtes pour l’exportation. Le projet Kipepeo, qui s’autofinance aujourd’hui, est cependant victime de son succès. « On reçoit 200 000 chrysalides par an, mais on ne parvient à en vendre que 25 % », regrette Maria, numéro deux du projet Kipepeo. Seules les chrysalides vendues, qui ressemblent à s’y méprendre à des brindilles, des cailloux verts pigmentés d’or ou encore de grosses graines, sont payées aux fermiers. « Aujourd’hui, explique-t-elle, notre principal défi est de conquérir de nouveaux marchés » pour ne pas décourager les fermiers qui élèvent des papillons et pour convaincre ceux qui coupent encore les jolis arbres d’Arabuko Sokoke qu’une autre alternative est possible.

Source : https://www.lorientlejour.com/article/565268/ENVIRONNEMENT_Metier_%253A_chasseur_de_papillons_au_Kenya.html

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